Lancée en 2016, la petite poubelle verte aérée et ses sacs compostables visaient à inciter et à aider les ménages à trier les déchets de cuisine en contenant efficacement les mauvaises odeurs. Quelque 180’000 récipients avaient alors été distribués par les communes, a rappelé le canton mardi.

Cinq ans plus tard, les déchets de cuisine constituent encore un tiers de la poubelle d’ordures ménagères, alors que celle-ci est globalement moins importante grâce au tri d’autres matériaux. Composés à 90% d’eau, les déchets de cuisine nécessitent beaucoup d’énergie pour être incinérés.

Le coût est élevé pour les collectivités publiques: 278 francs la tonne, soit 100’000 francs par an pour la Ville de Carouge, a fait savoir la conseillère administrative Sonja Molinari. Triés et recyclés, les déchets de cuisine produisent du biogaz et du compost.  »

Brûler des déchets organiques est absurde », souligne la magistrate.

Sacs compostables gratuits

Selon un sondage effectué auprès de 3000 ménages, 60% de la population utilise la petite poubelle verte, 15% ne l’utilise pas, mais serait prête à le faire et 15% ne veut pas l’utiliser, a indiqué Matthieu Raeis, chef du secteur déchets au Service de géologie, sols et déchets du canton. La campagne vise à convaincre et à accompagner tous les citoyens à changer de comportement.

Cette campagne sera très présente sur les réseaux sociaux, avec notamment une mini web-série à destination des jeunes adultes. Une trentaine de communes va distribuer gratuitement des poubelles vertes et, sur le long terme, de nouveaux sacs compostables, plus étanches. Plus de 80% de la population n’aura pas à dépenser de l’argent pour trier les déchets de cuisine.